À ma façon…

Me laisser guider par l’inspiration, suivre une idée, changer de modèle (…), nourrit le plaisir que j’ai à faire. Je ne pourrais pas répéter sans fin les mêmes gestes pour les mêmes résultats. 

Mais je sais devoir apporter un peu de raison à mon processus global. Il me faut donc trouver le bon équilibre et choisir la bonne alternance entre la création de mes modèles phares, la bagagerie, les sacs, et les petits objets qui participent à l’univers de Cela Dit. 

Les sacs sont comme des quêtes, ils m’occupent de longues heures, nécessitent toute mon attention, et des tissus variés. Mes petites créations : les étuis à livres, à savons, les maniques, les trousses, les lingettes, les porte-monnaie (…) sont des objets que je fabrique en petites séries, ce qui libère l’esprit. 

Et c’est très précisément dans cette diversité de rythmes que je m’épanouis, et c’est avec cette organisation-là aussi, que je peux vivre de mon savoir-faire, en harmonie.

Amandine…

Amandine est la créatrice de la marque Cela Dit, une couturière inspirée, engagée pleinement dans chacun de ses ouvrages.  

Elle n’est pas que cela, bien sûr, mais c’est beaucoup, déjà.

On pourrait parler du chemin, long, passionnant qui l’a amenée là. 

Là, c’est derrière une machine, à diriger avec précision le parcours du fil, ou quasiment allongée sur sa table de travail à tracer un patron, ou encore ciseaux en main à découper le tissu, mais “là”, c’est aussi à Seix, en Ariège, le territoire de son enfance.

C’est sur les hauteurs de Seix, dans la maison de ses parents, une mère professeure de danse, un père artiste-peintre et agriculteur, qu’Amandine a pratiqué pour la première fois la couture. Entre ses mains naissent des robes et des jupes pour elle, et puis aussi des costumes pour des spectacles de danse.

Sa toute première machine sera une Singer sur table, un cadeau de sa grand-mère, Amandine a 20 ans. 

Prendre son envol. Il y aura 12 ans de vie citadine, à Paris, à Marseille ; et toujours une machine à coudre pour suivre. À Paris, Amandine adore se perdre dans les grands magasins de tissus de la butte Montmartre, collectionner les étoffes comme des promesses d’innombrables possibles. Mais son travail est ailleurs. Elle évolue dans le milieu du cinéma en tant qu’assistante monteuse, elle façonne déjà, non pas à partir de tissus mais avec des images, elle assemble des séquences, raconte des histoires.

Retour au pays, puis un amoureux, deux enfants, c’est le grand bond en avant. Chaque congé parental est l’occasion de nouvelles expérimentations, la confection des premiers doudous, les chapeaux qui protègent du soleil, les sacs pour la crèche (…). L’envie d’inventer son propre projet pousse doucement, et la couture semble la bonne voie. 

Alors Amandine embarque dans l’aventure et crée sa marque. Elle avance à tâtons tout d’abord. Et petit à petit, avec le temps et à force de travail, après quelques formations aussi pour préciser le geste, une assurance nouvelle grandit. 

Elle ne cherche pas la méthode immuable, peut-être une déformation de son parcours d’autodidacte. Les modèles naissent d’une envie, parfois même d’un accident ou d’une hésitation. La satisfaction de voir émerger l’idée, de tester encore, de se confronter au “faire”, coudre et en découdre, avec les matières ou un projet, y gagner toujours en agilité, et recommencer pour du mieux, sans se lasser. 

Le temps long fait partie du projet, elle le sait bien. Sans modèle à observer, sans expérience ni comme entrepreneuse, ni comme couturière, c’est tout un système à inventer. Amandine ne renie rien. Ce chemin est le sien et un atout, pour chaque nouveau jour écrire son présent de couturière, fabricante et artisane. 

Cela dit… L’histoire ne fait que commencer. 

Carine, Amie (!) et journaliste.

La boutique Cela Dit… est achalandée au fur et à mesure des sorties de l’atelier.

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Le temps est passé…

Depuis les débuts de Cela Dit… l’histoire s’est écrite, la voici en quelques images